À la rencontre des sages d'Israël
R. Haïm Soloveichik X
Après avoir disserté sur la méthode autant révolutionnaire que géniale de R. Haïm de Brisk dans la conceptualisation du Talmud à travers des témoignages et des exemples de ses enseignements, nous poursuivrons sur l'impact qu'a eu cette méthode dans l'univers de l'étude de la Torah, nous aborderons aussi un échantillon de la richesse des autres approches qui lui sont à la fois antérieures et contemporaines, en pointant aussi ses limites par une utilisation outrancière et mal maîtrisée de cette approche complexe et innovante.
Tel que nous l'écrivions dans un article à ce sujet :
"En dépit du génie indéniable de l’approche briskienne, de la réelle révolution que cela a pu apporter aux études talmudiques, notre expérience personnelle, ajoutée au fait d’avoir côtoyé de vrais maîtres, nous a révélé les limites d’une telle démarche. Pour notre part, une telle approche conceptuelle ne vaut qu’une fois qu’on a d’abord saisi le sujet étudié, dans sa cohérence interne. Le fait de vouloir résoudre des contradictions ou d’expliquer le fondement des discussions halakhiques s’avèrent pertinent que si au préalable on peut prétendre à une compréhension limpide du sujet. Sinon on tombe très vite dans du prémâché, dans de la facilité outrancière. R. Haïm ainsi que ses disciples pouvaient utiliser cette méthode en tant qu’ils avaient la connaissance nécessaire pour ça. Mais à y voir de plus près, en l’occurrence de nos jours, dans le monde de l’étude de la Torah, une telle approche relève d’une paraisse intellectuelle. Trop de Brisk tue la méthode Brisk."
Il est possible que nous aurions besoin de deux séances à ce sujet avant d'aborder un autre de ses contemporains qui aura pousser encore plus loin cette notion conceptuelle de la Halakha j'ai nommé R; Joseph Rozen celui qu'on a appeler le Rogachover !