sur X le 20 octobre 2025
« L’homme n’était plus au service des caprices
divins, c’était le divin qui invitait l’homme à être meilleur que lui-même. »
« dans les hôpitaux israéliens, on soigne les
enfants de Gaza tandis que le Hamas utilise les siens comme boucliers humains «
L’HISTOIRE DE LA HAINE : L’ANTISÉMITISME, MAL ABSOLU DE
L’HUMANITÉ
I. Le peuple qui promut l'idée d'un Dieu
unique Depuis qu’il marche sur cette terre, le peuple juif dérange. Non
parce qu’il possède, non parce qu’il conquiert, mais parce qu’il pense
autrement. Dans un monde païen, fait d’idoles et de dieux rivaux, il osa une
idée folle : un Dieu unique, invisible, omniprésent, qui n’a ni image ni nom.
En cela, il se démarquait totalement du monotheïsme tel que perçu par
Akhenaton. C’était le scandale absolu. L’homme n’était plus au service des
caprices divins, c’était le divin qui invitait l’homme à être meilleur que lui-même.
Pour la première fois dans l’Histoire, un peuple affirma que la morale précède
la force, que la justice prime sur la victoire.
Ce peuple portait l’idée d’un Dieu universel, mais il fut
puni pour l’avoir révélée. Il n’avait ni empire ni armée, seulement une parole
: “Tu ne tueras point.” Et le monde, qui tuait sans scrupule, lui en voulut de
cette phrase. Car l’homme préfère ses dieux faciles à un Dieu exigeant. Il
préfère la statue à la conscience, le rite au devoir, la peur à la
responsabilité.
II. Rome, la croix et le rejet Quand vint Rome, elle
ne comprit pas ce peuple sans idoles. Elle rasa son Temple, dispersa ses fils
et ses filles, mais ne put éteindre leur foi. Alors, la haine prit une autre
forme : la théologique. Le christianisme naissant, fils spirituel du judaïsme,
voulut s’affirmer en rompant avec son père. Il fit des Juifs les témoins
maudits de l’ancienne alliance, puis les accusa d’avoir tué leur propre Dieu.
Ce mensonge, ce crime spirituel, allait nourrir deux millénaires de ténèbres.
Des bûchers de l’Inquisition aux ghettos de Pologne, des Croisades aux pogroms,
les Juifs furent l’éternel bouc émissaire d’un monde qui cherchait un coupable
à ses propres fautes. Ils étaient trop riches ? On les jalousait. Trop
instruits ? On les haïssait. Trop fidèles à leur foi ? On les soupçonnait. À
chaque siècle, une raison nouvelle pour la même haine.
III. Le mensonge comme prélude à l’extermination Toujours,
la haine des Juifs commence par le mensonge. On les accuse d’empoisonner les
puits, de voler les enfants, de comploter contre les nations. Chaque accusation
prépare un massacre. Et chaque massacre prépare un silence. Puis vint le XXe
siècle, et avec lui la haine industrielle, rationnelle, méthodique : la Shoah.
L’Allemagne cultivée, patrie de Kant et de Goethe, avait décidé d’effacer la
conscience qu’elle devait à Moïse. Elle inventa les chambres à gaz pour
purifier la planète de ceux qui avaient révélé au monde la notion même de
pureté morale. Après Auschwitz, on jura : “Plus jamais.” Mais les mêmes mots,
les mêmes poisons, ont ressurgi sous d’autres masques.
IV. Israël, le Juif parmi les nations En 1948, le peuple
juif crut renaître libre. Il avait retrouvé sa terre, son refuge, son nom. Mais
l’Histoire n’avait pas renoncé à sa cruauté. À peine Israël naquit-il qu’on
l’accusa déjà de crime. Les nations arabes jurèrent sa destruction. Les nations
occidentales, par lâcheté ou par calcul, feignirent de ne pas comprendre.
Aujourd’hui encore, alors qu’il affronte les tueurs du Hamas, les héritiers des
pogroms médiévaux osent le mot “génocide”. Un mot sacré, profané, détourné
contre ceux qui en furent les victimes absolues. Ils inversent la mémoire,
travestissent les faits, font d’un peuple assiégé le bourreau, et d’une
organisation terroriste l’innocente. Le mensonge précède toujours la haine, et
la haine prépare toujours le meurtre. Ceux qui crient au “génocide” en parlant
d’Israël oublient – ou refusent de savoir – que jamais dans l’histoire de la
guerre un État n’a tant protégé les civils ennemis. Que dans les hôpitaux
israéliens, on soigne les enfants de Gaza tandis que le Hamas utilise les siens
comme boucliers humains. Mais la vérité n’a jamais intéressé les antisémites.
Ils préfèrent les images, surtout celles qu’ils ont eux-mêmes fabriquées.

V. La malédiction de la morale Pourquoi le peuple juif ? Parce
qu’il rappelle au monde ce que le monde voudrait oublier : qu’il existe une loi
plus haute que la force, un Dieu qui voit tout, même ce que l’homme cache.
Parce qu’il est la mauvaise conscience des tyrans et le miroir des hypocrites.
Parce qu’il continue d’exister malgré tout — et qu’à chaque époque, sa survie
même devient une provocation. L’antisémitisme n’est pas une opinion. C’est la
négation de la conscience. Il a changé de visage, de discours, de vocabulaire,
mais il reste la même abomination : celle qui nie à un peuple le droit
d’exister, au nom d’une haine sans cause. Aujourd’hui, on le nomme
“antisionisme”. C’est le même poison, simplement versé dans une coupe plus
élégante. On ne peut pas haïr le Juif sans haïr Israël. On ne peut pas maudire
Israël sans ressusciter la haine du Juif.
VI. La lumière dans les ténèbres Et pourtant, ce peuple vit,
crée, guérit, enseigne. Il a donné au monde les prophètes, les savants, les
prix Nobel, la Bible et la conscience. Chaque fois qu’on l’a voulu mort, il a
répondu par la vie. Chaque fois qu’on l’a frappé, il a répondu par la
connaissance. Chaque fois qu’on l’a isolé, il a éclairé les ténèbres. Il ne
s’agit pas seulement de défendre Israël. Il s’agit de défendre l’idée même
d’humanité. Car celui qui hait le Juif finit toujours par haïr l’homme. Et celui
qui défend Israël défend la vérité, la mémoire, la liberté. L’histoire du
peuple juif n’est pas celle d’une victime éternelle. C’est celle d’une lumière
qu’aucune nuit n’a jamais pu éteindre.